Dunkerque

Dimanche dernier, j'ai découvert Dunkerque, la ville.


J'ai été plongée en 1940. Par exemple, devant ce bateau un petit écriteau racontait que 1673 soldats avaient été évacués, dont 500 français.


A plusieurs endroits dans la ville, il y avait des affiches du film "Dunkerque". Je viens de le voir.


L'action se déroule en grande partie sur la plage de Malo-les-Bains. J'ai été surprise par sa propreté et par sa longueur.


On retrouve bien cette impression dans le film. Même s'il y a beaucoup de monde, la plage a l'air vide, surtout à marée basse.


J'ai été intriguée par les fumées au loin. Est-ce l'activité du port ? Est-ce un incendie dans un camps de réfugiés à Grande Synthe [2] ?

En voyant le film, il est difficile de ne pas penser à tous ses réfugiés qui rêvent eux-aussi de rejoindre les côtes anglaises. Pourquoi n'irions-nous pas à Calais ? demande un des soldats britanniques. Parce que l'ennemi en a décidé autrement... lui répond son responsable.


Vers 13h30, j'ai dégusté une salade malouine dans un des nombreux restaurants. Après avoir réglé l'addition, je regardais les photos entourant une affiche du film Dunkerque. Une dame s'est approchée, m'a raconter qu'elle avait 6 ans en 1940, que son père avait pu s'évader pour l'Angleterre. Il y est resté deux ans. Il a été fait prisonnier et s'est retrouvé en Autriche. Elle se souvient surtout du long exode sur les routes en 1945. A 11 ans, ça ne s'oublie pas.


Le film raconte l'histoire, ou peut-être l'Histoire, du point de vue des anglais. L'opération Dynamo [1] n'est pas tout à fait celle que l'on découvre en déambulant dans la ville.


La musique, l'intrigue se déroule tambour battant. Je suis restée scotchée à l'écran, sans regarder ma montre. On retrouve un peu l'ambiance d'Interstellar, réalisé aussi par Christopher Nolan, qui a l'air d'aimer les amerrissages.


Les combats aériens sont spectaculaires, sans doute pas au niveau de Top Gun. Les scènes de noyade n'ont rien à envier à Titanic.


Malgré l'horreur racontée, la photographie est magnifique. La mort est omniprésente, qu'il s'agisse des soldats fusillés, bombardés ou noyés, mais la caméra ne s'attarde pas dessus. On ne voit que des corps, un peu comme dans le film d'Emmaüs pour sa campagne Article 13 [3].

"Dunkerque" est un film qu'il faut avoir vu, comme "Le jour le plus long". Il ne restera pas forcément dans les anales du cinéma, mais il nous met dans la peau d'hommes qui veulent quitter la France pour l'Angleterre coûte que coûte. De 1940 à 2017, les scénarios se ressemblent. Heureusement, hier comme aujourd'hui, les civils, les justes sont là pour apporter leur aide.




  1. La bataille de Dunkerque (Wikipédia)
  2. Photos publiées sur twitter par Damien Carème, maire de Grande Synhte.
  3. Article 13.

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