SOS à Orsay et aux Ulis

Il y a des jours, où j'aimerais ne parler que de rêve, être une ombre qui regarde la Lune tout en pensant à la prochaine mission sur Proxima B, mais de dures réalités me ramènent brutalement sur Terre : 



Philae

Heureusement, l'actualité nous apporte de bonnes nouvelles. Hier, on a retrouvé Philae, et ça aussi c'est génial !


Un citoyen européen dépense 12 euros par an pour l'agence spatiale européenne (ESA) qui a permis la mission Rosetta. Un citoyen français dépense 1000 euros par an pour l'éducation, pour former par exemple les ingénieurs du CNES qui enverrons des sondes encore plus loin, ou qui participeront à la construction du satellite qui observe la Terre ou de celui qui permet de communiquer d'un bout à l'autre de la planète.


Parmi toutes les femmes et tous les hommes qui contribuent de près ou de loin à la recherche spatiale se sont retrouvés dans une classe de maternelle surchargée ?

SETI@HOME V8

J'aurais aimé aussi parler de SETI@HOME et plus particulièrement des données que mon ordinateur analyse pendant que j'écris ce billet de blog.


Elles ne viennent pas d'Arecibo, mais de Green Bank et d'écoutes du ciel dans le cadre du projet Breakthrough Listen.  Comme l'a dit Carl Sagan, l'absence de preuve, n'est pas la preuve de l'absence, et il faut continuer nos recherches.
Que plusieurs sources puissent alimenter les bases de données de SETI@HOME et être analysées par les milliers d'ordinateurs à travers le monde, ça c'est génial aussi !

Mais bon, certains médias n'ont toujours pas parlé du satellite militaire russe, que le fameux signal de la semaine dernière a déjà été effacé par des propos plus ou moins racistes de nos hommes politiques innoncents plus ou moins impliqués dans diverses malversations.

La liste des élèves 

Depuis ce week-end, il y a quelque chose qui me met particulièrement mal à l'aise : la composition des classes devant les écoles.


Cette liste ci-dessus a circulé sur le net alors qu'elle n'aurait jamais dû. Je l'ai reçue par des personnes croyant bien faire, et ayant supprimé les noms des familles d'une manière plus ou moins adroite. Elles voulaient dénoncer le fait que le FN diffuse cette liste en extrapolant origine et religion des enfants à partir du nom de famille et du prénom.


Mais diffuser uniquement le prénom et la date de naissance, c'est aussi mettre des enfants en danger.

  • Ils peuvent être victimes d'enlèvement en étant identifié par exemple par un parent qui n'en n'aurait pas la garde (mais qui connaît le prénom et la date de naissance de son enfant, et suppose qu'il n'y a pas des milliers de Roberts nés le 30/05/2010
  • Les redoublants sont stigmatisés car identifiés par tout le groupe scolaire.
  • Pour l'obtention de titre de séjour, des parents peuvent avoir à prouver que leur enfant suit une scolarité "normale", n'a pas de retard, etc... 


Des classes sans ATSEM

En passant devant des écoles maternelles aux Ulis, on se rend compte que l'année va être difficile.
Par exemple, aux Millepertuis, il y a :

  • Une classe de petite section (3 ans) avec 2 maîtresses.
  • Une classe de moyenne section (4 ans) et grande section (5 ans) avec une maîtresse.
  • Une classe de petite section (3 ans) et de grande section (5/6 ans) avec une maîtresse.

Et a priori, il n'y a qu'une seule ATSEM par école pour aider les enseignants. C'est-à-dire que quand l'institutrice expliquera à Nilona ou Green comment additionner 4 et 6 pommes avant d'en manger une, il y aura toute une flopée de bous de choux qui feront la sieste ou seront sans surveillance. 

Des classes surchargées.

A l'école des bergères, le problème est le suivant d'après la pétition : 

Une décision de fermeture différée d’une classe a été prise pour les maternelles du groupe scolaire des Bergères aux Ulis. A la rentrée, nous avons été choqués par la suppression d’une classe avant comptage, ce qui est en complète contradiction avec la décision.



En gros, un inspecteur devait venir compter combien il y avait d'élèves le jour de la rentrée. D'après le site du SNUIPP, les normes départementales sont les suivantes : 
  • Seuil de fermeture : 78 élèves pour 4 classes. En gros, s'il y a 77 élèves, on n'a que 3 classes à 25,66666666666 élèves.
  • Seuil de blocage : 82 élèves. S'il y a entre 78 et 82 élèves pour 4 classes, quelqu'un vient vérifier combien ils sont. Et par exemple, 4 classes avec 80 élèves, ça fait 20 par classe, ce qui doit être complètement différent pour l'enseignant que 25,666666666666666666666666.

Je ne sais pas combien il y a d'élèves aux Bergères 1, mais comme au service des urgences adultes , on sent que la logique comptable et financière prime sur l'humain...

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