Quelques nuances de gris

L'éclipse partielle de soleil a révélé combien les enseignants allaient mal. Dans un cour de sciences-physiques d'une classe de quatrième, les rideaux ont été tirés à 9h30, afin que les élèves ne soient pas tentés d'observer le soleil, pourtant bien caché par les nuages.

Etait-ce pour améliorer la concentration des élèves ? A priori non, puisque la direction de l'établissement est passée vérifier qu'ils étaient bien dans le noir. Le professeur avait pourtant anticipé et proposé aux élèves un achat groupé de lunettes -chacun apportant 1,5 euros-, mais cela n'a pas pu être réalisé pour des raisons que j'ignore.

A quoi bon enseigner les sciences dans de telles conditions ?

Voilà ce qu'ils auraient pu observer. Devant la fenêtre de mon bureau, il y a une grue. J'ai pris un appaeil photo, je l'ai réglé dans une position manuelle :
  •  Focale : F/5.6
  • Temps d'exposition : 1/100 secondes
  • Vitesse ISO : Iso-200

Si les rideaux avaient été ouverts et que le collège avait laissé les élèves regarder par la fenêtre, ils auraient pu observer la luminosité décroître jusqu'à 10h25, puis augmenter ensuite progressivement, jusqu'à la fin de la récréation.


En plus, la lumière est au programme de la classe de quatrième.


La lumière du Soleil (en dehors du lever et du coucher) est appelée lumière blanche naturelle.

La lumière peut traverser les matières transparentes (air, eau, verre...) et sa vitesse est inférieure à celle dans le vide.

Pourquoi priver les enfants d'observations scientifiques qui correspondent en plus au programme scolaire ? 

Comme l'a écrit Hevé Dole dans Le Monde :
Par quelle pensée magique ou peur digne du Moyen Age certains adultes vont parquer les enfants à l’abri du Soleil ? Notre société est-elle à ce point malade que personne ne fait la différence entre le plan Vigipirate et une éclipse ?


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