SETI@HOME 15 ans déjà !

A l'heure où l'agence nationale de la recherche (ANR) finance des projets d'une durée de 3 ans, les scientifiques et les geeks s'apprêtent à fêter les 15 ans du projet SETI@HOME, lancé en mai 1999.

En 1996, une petite équipe de 6 personnes à l'université de Berkeley ont eu l'idée d'un logiciel permettant d'analyser les signaux reçus dans le cadre du projet SERENDIP. Le succès fut immédiat ! L'illustration ci-dessus est tirée d'une conférence aux JOA en 1999.





Initialement, le projet ne devait durer que 2 ans. La plateforme s'est étendue et s'appelle BOINC. Elle permet de contribuer à d'autres recherches, comme la lutte contre le paludisme ou les prédiction climatiques.

Au gré des ordinateurs, OS, et versions de BOINC ou SETI@HOME, je ne peux pas dire que j'ai toujours calculé pendant 15 ans. Mais d'autres le font, en particulier les membres de l'Alliance francophone.

Cette image est extraite d'une conférence donnée en 2006 à la Cité des Sciences et de l'Industrie. A l'époque, il y' avait 3880 membres dans l'Alliance Francophone. Aujourd'hui, nous sommes 15366, ou alors 17924 même si beaucoup ne sont pas très actifs, c'est-à-dire qu'ils ne renvoient plus d'unités.

En mars 2011, à la Cité de l'Espace à Toulouse, j'ai parlé des 5 millions d'utilisateurs de Boinc. Aujourd'hui, le site Boinc Stat compte 2,6 millions d'utilisateurs, alors que la page d'accueil de BOINC recense 246 397 volontaires actifs.


En novembre 2011, au CNES à Paris, j'ai parlé de 1 229 965 utilisateurs de SETI@HOME. Aujourd'hui, d'après les statistiques de BOINC, il y en a 1 474 818 (et je suis 167,792ième, tout en ayant calculé plus que  88.62294% des utilisateurs depuis novembre 1999).


Les utilisateurs peuvent même télécharger un certificat depuis leur compte.


Calculer c'est bien, mais à quoi ça sert ? A publier des articles scientifiques, comme en témoigne cette longue liste... Si SETI@HOME a permis l'existence de BOINC qui a permis de vaincre le paludisme, que demander de plus ?

A mes yeux SETI@HOME aura avant tout montré l'intérêt des citoyens pour la science, et leur utilité dans les projets de science participative. Si en retour ceux-ci ont appris quelque chose, ont choisi des carrières scientifiques ou techniques grâce à de tels projets, quoi de plus utile ? 










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