Quelle pagaille !

Hortefeux l'a dit à 17h le 8 novembre "Il n'y a pas de pagaille".



Le mot pagaille est à la mode ces derniers temps. De brillantes comédiennes l'ont prononcé trois fois cette après-midi, alors que ce n'était pas dans le texte !


Mais qu'importe la pagaille, le choix des bêtes a été de sauver l'humanité. En tous cas, quel beau spectacle à la MPT de Courdimanche !

Notre premier ministre a déclaré que la pagaille était due à Météo-France. Non seulement il y avait une alerte orange, mais il suffisait de regarder par la fenêtre dès la fin de matinée pour voir des flocons en pagaille.

Hier matin (soit 48 heures plus tard), la pagaille était encore présente sur le plateau de Saclay. Les bus s'arrêtaient au rond-point de Corbeville, le reste n'ayant pas été déneigé...

Le PCRI, qui doit accueillir les premiers laboratoires ayant accepté de se déplacer sur le plateau n'est pas très accessible, sans parler de la pagaille causée par divers problèmes techniques depuis plusieurs mois.


Bon, la pagaille sur cette route s'explique. Appartient-elle à Gif ? à Orsay ? En tous cas ni l'une ni l'autre des communes ne fait quoique ce soit pour la déneiger.

 On voit encore des traces de la pagaille. Vers Le guichet, il y a même une voiture plantée dans le fossé.

Le résultat est que les bus ne passent pas, alors que les routes appartenant à l'université sont dégagées.

 C'est sans doute à cause de ce reste de pagaille que nous n'étions qu'une dizaine de personnes à l'A.G. concernant les statuts de la future Fondation du Campus de Saclay (FCS). Depuis que ceux-ci ont été refusés par l'Université Paris-Sud, c'est la pagaille... Cette excellente Lettre de cadrage pour une success story des Universités résumé avec humour les inquiétudes de tous. Si ce billet parle de pagaille, beaucoup de documents qui circulent dans les milieux scientifiques utilisent le mot excellence à chaque ligne.

Quelle surprise cependant de découvrir lors de cette A.G. que Sarkozy a utilisé le mot pagaille le 24 septembre dernier :
Nous allons également reconfigurer la fondation DigiteoTriangle de la Physique pour qu'elle devienne l'institution où se détermineront les projets scientifiques communs à tous les établissements du plateau. Elle sera l'unique porteur des projets qui seront déposés ici au titre du grand emprunt. C'est elle qui déterminera la politique scientifique présidant à l'aménagement du plateau. Elle sera dotée d'un conseil d'administration resserré et pourra héberger d'autres fondations. C'est clair. Ce n'est pas la pagaille. Jusqu'à présent vous avez décidé dans le consensus le plus total. Félicitations. Mais cela va devenir de plus en plus difficile. Donc la bonne règle, c'est de décider à la majorité.
Des décisions seront prises à la majorité de 124 voix, l'université représentant 11 voix et le CNRS 7 voix... ParisTech, à savoir les 12 écoles d'ingénieurs auront 26 voix.Voilà qui laisse présager une belle pagaille.

En attendant les décrets tombent. On découvrait le 8 décembre que l'Elysée voulait réduire les organismes de recherche. Pourquoi cette précipitation ? Cela préfigure-t-il une annonce ? Enfin, on est rassurés. Quand Hortefeux déclare "Il n'y a pas de pagaille", Sarkozy reconnaît "Ce n'est pas la pagaille".. mais fait tout pour que ça change.

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